Conformément à son annonce du 16 septembre, l’opération consistant à la fermeture de la jungle de Calais a débuté. Le ministre de l’immigration avait programmé l’action pour cette semaine.
C’est donc mardi 22 septembre au petit matin que le démantèlement de la jungle a commencé en présence de nombreux journalistes. 500 policiers ont investi le camps en séparant les majeurs des mineurs et faisant ainsi 278 interpellations dont 132 se déclarent mineurs.
Eric Besson a précisé au même moment sur l’antenne de RTL que l’objectif est de « démanteler cette jungle qui est le camp de base des passeurs ». Entre 700 et 800 migrants vivaient dans la jungle mais selon les associations humanitaires, des centaines d’entre eux ont quitté le camps au cours des dernières semaines pour fuir les arrestations.
Est-ce la fin du squat?
Depuis la fermeture du centre de la Croix-rouge de Sangatte (Pas-de Calais) en 2002, les migrants vivaient dans des installations de fortunes. La deuxième étape de cette opération consiste à déblayer ces installations et « rendre le terrain dans son état naturel » selon Eric Besson. Plusieurs voix s’élèvent déjà contre cette mesure parmi lesquelles Jack Lang député du Pas-de-Calais qui estime que l’évacuation de la jungle des migrants clandestins ne fera que « déplacer (…) et peut-être aggraver un peu plus » le problème, et que d' »autres ‘jungles’ apparaîtront très vite ». La fermeture de la jungle de Calais présente-elle un risque supplémentaire pour les migrants?
Le collectif emmener par le Secours Catholique, Amnesty International et la Cimade a déjà sa réponse « Détruire les abris, c’est provoquer l’éparpillement des camps, livrer les migrants aux réseaux mafieux et ne rien régler sur le fond. C’est persister dans l’erreur de 2002 » en référence à la fermeture du camp de Sangatte. Pour le ministre de l’immigration ce n’est que le le début de nombreux démantèlement en perspective.
(Sources: LeMonde.fr)
Dorothée Ropivia