Mardi 15 septembre, le juge du Tribunal Administratif de Toulouse a rendu sa décision dans l’affaire qui oppose le Collectif des Enfants de Don Quichotte 31 au président de la faculté des sciences sociales.
Sans surprise, les campeurs sans logis installés sur les terrains de l’Université doivent désormais quitter les lieux sous huitaine. Seule habilitée à recourir à la force publique, la Préfecture décidera, en dernier recours, du jour et de l’heure de l’expulsion.
Une situation particulièrement inconfortable pour le Préfet par ailleurs soumis à la contrainte, tout aussi impérative, du droit au logement opposable. La fameuse application de la loi Dalo. Et à un choix politique tout aussi difficile : prendre le risque d’un déménagement du campement de sans logis vers un autre quartier toulousain transformé en bidonville.
Ainsi note le collectif des Don Quichotte, des personnes du campement ayant recu un avis favorable de la commission Dalo attendent
des propositions de logement. L’un d’entre eux, précisent les Don Quichotte aurait même été obligé d’attaquer le Préfet en justice pour obtenir une place d’hébergement, après que le délai de 6 semaines prévu par la loi ait été largement dépassé.
Présent à Toulouse jeudi pour participer au congrès pour l’Union Sociale de l’Habitat, Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat au logement aurait, dixit les « Don Quichotte », refusé toute rencontre formelle …
Une situation en totale opposition avec les déclarations du Président Nicolas Sarkozy qui déclarait le 18 décembre 2006 que« d’ici deux ans plus personne ne serait obligée de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid ».