Son discours était attendu. La première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry a clot dimanche les Universités d’été du Parti socialiste. Dans son discours, la maire de Lille et ancienne ministre du travail de Lionel Jospin a évoqué la crise financière et sociale, les dérives du Capitalisme contemporain. Dans son laïus elle cite les cas des deux conflits sociaux toulousains : Molex et Freescale. Du nom d’entreprises de hautes technlogies programmées pour fermer et laisser sur le carreau plusieurs centaines de salariés.
Voici ses propos à ce sujet -in extenso et dans le contexte – : « J’ajoute aujourd’hui une proposition en réponse au scandale que constitue le comportement d’entreprises largement bénéficiaires, qui profitent de cette période de crise pour transférer l’activité à l’étranger en pillant les carnets de commandes et les savoir-faire d’établissements totalement rentables. Ces salariés vivent, en plus de difficultés personnelles, l’humiliation de telles décisions à leur égard.
Je pense bien sûr à ces conflits emblématiques que sont ceux de Continental et de Molex. Mais il y en a beaucoup d’autres : New-Fabris à Châtellerault, Freescale à Toulouse, Nortel à Chateaufort, SKF à Fontenay-le-Comte.
Alors que la loi protège aujourd’hui les actionnaires et les créanciers face à des patrons peu scrupuleux ou mauvais gestionnaires, rien n’est prévu pour empêcher ce pillage d’entreprises françaises au détriment des salariés. Le Parti socialiste propose une procédure de mise sous tutelle de l’entreprise par le tribunal de grande instance sur saisine des salariés en amont des licenciements ; un administrateur judiciaire serait nommé pour gérer l’entreprise le temps nécessaire pour faire cesser des pratiques contraires aux intérêts de l’entreprise et de ses salariés.