A l’issue de ses rencontres successives avec les dirigeants de Molex et les représentants des salariés, le ministre de l’industrie Christian Estrosi a esquissé l’éventualité d’un plan de reprise du site de Villemur sur Tarn. Le ministre et maire de Nice s’est félicité d’avoir convaincu les dirigeants de Molex d’organiser une rencontre avec des investisseurs. L’usine de la banlieu nord toulousaine est pourtant programmé pour fermer dans les prochaines semaines.
La reprise du site et le maintien des quelques 300 emplois ressemble aujourd’hui à une succession de haute, voire très haute montagnes à gravir. Explications.
1- La volonté réelle des dirigeants de Molex et des investisseurs : « on peut amener un cheval à l’abreuvoir mais on ne peut l’obliger à boire« . Jusqu’à présent les dirigeants de Molex ont toujours été réticents à l’idée d’un maintien de l’activité sur le site de la banlieu toulousaine. D’un autre côté : quelle l’intention réelle d’un investisseur « zoro », toujours inconnu et objectivement très tardif ?
2- La reprise des contrats de vente : si la volonté de négocier, sous aimable contrainte politique est réelle, se posera rapidement la question de la cession des contrats de vente de l’entreprise. Le site de Villemur sur Tarn fabrique des pièces High Tech pour l’industrie automobile. Les dirigeants de Molex vont ils accépter de céder leurs carnets de commande et liste de clients et perdre ainsi le bénéfice de leur investissement ?
3- Le maintien des contrats de travail : dans l’hypothèse où les négociations aboutissent, quel sera alors le sort des salariés, de leur familles et du bassin économique. La cession se fera t elle avec « rationnalisation » avec « découpe » avec le maintien de tous les emplois ou de certains ?