Le conseiller municipal de Toulouse chargé de la mémoire et du Monde Combattant, Michel Pech, a vivement réagi au discours du président de la République Nicolas Sarkozy prononcé mardi 25 août lors du 65è anniversaire de la Libération de Paris.
« Profitant du 65e anniversaire de la Libération de Paris, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, n’a pas hésité, une fois encore, à multiplier les références historiques auxquelles sa politique tourne dramatiquement le dos » a ainsi tenu à préciser le journaliste élu à la mairie de Toulouse.
« La Libération, pour lui, a ouvert une « ère nouvelle » pour la France avec « la mise en oeuvre du programme économique et social du Conseil National de la Résistance, l’égalité entre les hommes et les femmes, le préambule de la Constitution de 1946 et la création de la Sécurité Sociale. » Sans doute, n’est-il pas superflu de rappeler au Président de la République que le programme du CNR entendait aussi « assurer la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard des puissances d’argent et des influences étrangères » a par ailleurs poursuivi le toulousain Michel Pech »
» Les ordonnances, prises dès le mois de mai, puis le 26 août, affichaient clairement la volonté de lutter contre toute concentration (selon la formule « un homme, un titre », il était interdit de posséder plusieurs journaux) et de garantir le pluralisme, mais aussi d’assurer la transparence financière des entreprises de presse. Les ordonnances de 1944 créaient également l’AFP. »
Ainsi, dixit l’élu socialiste « Je m’étonne de voir le Président de la République évoquer le programme économique et social du CNR: et ce alors qu’il appelle de ses vœux la constitution de grands groupes multimédias, qu’il refuse de légiférer sur l’indépendance des rédactions, qu’il s’apprête à mettre en œuvre une privatisation rampante de l’AFP, et qu’il s’arroge le droit de nommer le président de France Télévisions, un service public de l’audiovisuel exsangue, qu’il réorganise à la hache l’audiovisuel extérieur,et que sa majorité dynamite le statut du journaliste grâce à un sous-amendement à la loi Hadopi, d’origine patronal. »
« Je mets le Président de la République au défi d’appliquer le programme du CNR en matière de presse et d’information » a conclu le journaliste et homme politique toulousain.