Le Secrétaire général de l’ONU a accueilli avec prudence l’annonce faite par le Myanmar/Birmanie d’une amnistie pour motif humanitaire concernant des prisonniers politiques, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation dans le pays.
« J’ai pris note de la déclaration du représentant permanent du Myanmar selon laquelle, ‘à la requête du Secrétaire général le Myanmar procédait à une amnistie pour des raisons humanitaires ainsi que pour leur permettre de participer aux élections’ », a souligné le Secrétaire général lors d’un point à la presse en marge d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Myanmar.
C’est encourageant, mais il faut encore savoir à qui bénéficiera cette amnistie, a-t-il affirmé.
Devant le Conseil, le Secrétaire général a déclaré que sa récente visite dans le pays avait été de prime abord difficile.
« Mais elle a offert une occasion importante de rencontrer le Premier ministre, le général Thein Sein ainsi que le général en chef Than Shwe » et de leur communiquer des requêtes précises concernant « la libération de tous les prisonniers politiques, y compris Daw Aung San Suu Kyi, la reprise d’un dialogue substantiel entre le gouvernement et l’opposition et la mise en place de conditions propices à l’;organisation d’élections crédibles et légitimes », a dit M. Ban.
Il a redit que le fait qu’il n’ait pas été autorisé à rencontrer la prix Nobel de la paix et chef de l’opposition Aung San Suu Kyi avait été une occasion manquée pour le Myanmar.