Les Nations Unies ont lancé mercredi « l’Initiative Côte de l’Afrique de l’Ouest » afin de renforcer la lutte contre la criminalité organisée et le trafic illicite de stupéfiants dans les pays de cette région.
Ces dernières années, à cause notamment de ses frontières peu sûres, l’Afrique de l’Ouest est devenue une plaque tournante majeure pour le trafic de cocaïne en provenance d’Amérique du Sud et à destination de l’Europe.
Dans son rapport sur l’Afrique de l’Ouest présenté au Conseil de sécurité mercredi par son représentant spécial, Said Djinnit, le Secrétaire général de Ban Ki-moon constate que « des tendances nouvelles et croissantes, notamment la criminalité organisée et autres activités illicites, les activités terroristes et les changements climatiques, compromettent l’action en cours et les bons résultats obtenus jusqu’à présent dans la région ».
« Le trafic de drogue et la criminalité organisée transfrontalière continuent d’avoir des incidences négatives sur la sécurité en Afrique de l’Ouest. Toutefois, l’engagement continu et croissant de la communauté internationale ainsi que les initiatives audacieuses prises aux niveaux national et sous-régional, commencent à produire des résultats », ajoute le Secrétaire général.
La nouvelle « initiative Côte de l’Afrique de l’Ouest » s’attaquera à la porosité des frontières, ainsi qu’à la faiblesse de la gouvernance et à la corruption, « qui permettent trafiquants d’opérer dans un climat d’impunité ».
Selon un rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la criminalité organisée- y compris la traite des êtres humains, la contrefaçon de médicaments, les déchets toxiques et même des ressources naturelles – freine le développement de la région en doublant les revenus d’un petit nombre.