L’escalade du conflit à Mogadiscio a un impact dévastateur sur la population de la ville et cause d’énormes souffrances et un déplacement massif, annonce mardi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
Lundi, l’offensive débutée il y a huit semaines et menée par les milices Al-Shabab et Hisb-ul-Islam contre les forces gouvernementales aura conduit un grand nombre d’habitants (204 000) à fuir leurs maisons. C’est l’;exode le plus important observé dans la capitale somalienne en proie à des troubles depuis l’intervention éthiopienne en 2007, a déclaré le porte-parole du HCR, Ron Redmond.
Selon les partenaires locaux de l’ONU, les combats survenus durant la seule semaine dernière ont causé la mort de 105 personnes et en ont blessé 382 autres.
Alors que de nombreux déplacés fuyaient vers le corridor d’;Afgooye, à environ 30 kilomètres à l’ouest de Mogadiscio, une région qui accueille déjà plus de 400 000 victimes de précédents conflits, la majorité des déplacés se dirigent vers des régions plus éloignées dans les provinces du Bas et du Milieu Shabelle, de Galgaduud, de Bay et de Bas Juba. Selon les dernières estimations, le nombre de déplacés internes s’élèverait maintenant à plus de 1,2 million.
Bien que la frontière soit officiellement fermée et que les autorités kényanes interdisent aux demandeurs d’asile de traverser la frontière vers le Kenya, le nombre des personnes arrivant dans les camps de réfugiés de Dadaab -un vaste complexe géré par le HCR et situé près de la frontière somalienne – continue à augmenter.