Mercredi , 19 h 45 à la piscine municipale du parc des sports de Toulouse. Une voix annonce au microphone « La piscine ferme à 20h, veuillez vous préparer à sortir ». L’air est encore très chaud, la température de l’eau s’élève à 27°C. Malgré l’annonce répétitive : presque aucun mouvement de foule. Depuis qu’elle a ouvert ses portes la piscine de désemplit pas. Un seul problème : les vols.
A Toulouse, le thermomètre est au bord de l’explosion. Plus de 33° C à l’ombre. Pour tenter de se rafraîchir, rien de tel qu’un petite nage. « Aujourd’hui, plus de 5 000 personnes se sont baignées », assure un maître nageur. Avec les vacances scolaires et un prix d’entrée très accessible (2,50 euros pour les adultes et 1,35 euros pour les étudiants et scolaires) l’affluence ne risque pas de tomber. Mais la foule entraîne souvent l’insécurité.
Vols et « bobologie »
Les dangers liés à la baignade sont minimes. « Nous sommes dizaine de sauveteurs, c’est suffisant », confirme le jeune maitre nageur. Aucun accident ne s’est produit, seulement quelques égratignures ou blessures superficielles. « Nous faisons de la bobologie », sourit-il. Mais ce qui est le plus inquiétant, c’est le nombre de vols par jour. « Plus de 5 sacs dérobés dans la journée. » La présence des vigiles et des policiers municipaux ne semblent pas décourager ces corsaires des bassins. Comment faire pour ne pas voir son sac se volatiliser ? Pour le maître nageur une seule solution «le vestiaire ». Il précise « sans laisser son bracelet sur sa serviette ».
Certains nageurs de chlore ne s’encombrent pas. Raphaël vient souvent « piquer une tête » et préfère apporter qu’une serviette. Il se félicite,« On ne peut rien me voler ». D’autres jouent la carte de la prudence. Sophie assure « ne jamais laisser son sac sans surveillance ». « On se baigne un par un ». La voix informe les usagers de la fermeture de la piscine. Il est 20 heures. Cette fois-ci, les derniers baigneurs sortent de l’eau, aux portails de l’établissement c’est la cohue. Pour Jeudi Méteo France, prévoyait une baisse de chaleur, pourtant pas si sûr que les bassins soient vides.
Oïhana Igos