Le représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan, Kai Eide, a appelé ce jeudi à faire de la paix la priorité de l’agenda post électoral en Afghanistan, en indiquant que l’ultime moyen de réussir cette paix est de recourir au « doux son du dialogue » et non pas au « brutal son des armes ».
« Nous avons besoin d’un processus de paix, et un tel processus devrait inclure toutes les parties de la société afghane, a déclaré M. Kai Eide, qui intervenait devant la « jirga » (Conseil de sages), consacrée à la Paix en Afghanistan. Il a poursuivi en déclarant que « si nous devons unifier ce pays, aucune partie ne devrait être exclue du processus ».
M. Kai Eide, a par ailleurs averti que tout processus qui serait mené au détriment des droits de certaines parties de la population ne conduirait pas à une paix durable.
Au cours de ce rassemblement qui se tenait dans la capitale Afghane et comptait, près de 1.000 dirigeants religieux, ainsi que parlementaires, des responsables tribaux, et des intellectuels venus de tout le pays, M. Kai Eide a souligné la place de la religion dans la promotion de la paix, en rappelant le rôle critique des dirigeants religieux dans ce cadre.
Bien que les religions du monde aient été utilisées pour justifier des guerres et ont été à l’origine de souffrances durant des siècles, la religion doit être perçue comme un puissant outil et une puissante inspiration pour la paix, a ajouté le représentant spécial.
S’adressant aux participants à la ‘Jirga’ il a déclaré : « votre rôle de dirigeants religieux de ce pays, qui est d’une importance critique si nous devons réussir, est de mobiliser les populations et les responsables dans une campagne pour la paix ».
Le représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afghanistan a aussi mis l’accent sur la nécessité de faire du processus de paix et de réconciliation la priorité de l’agenda politique après l’élection présidentielle du 20 août prochain.