Des familles fuyant la zone des combats entre l’armée régulière pakistanaise et les Talibans se sont réfugiées dans la région de Sugar Mill là où l’ONU a installé plusieurs campements. Plusieurs témoignages ont été recueillis par les équipes du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR).
Un mois à manger du pain et des épinards
Elles disent avoir vécu au sous-sol de leurs habitations durant un mois. Elles disent avoir été sur le point de manquer de nourriture lorsque le couvre-feu a finalement été levé samedi et dimanche derniers et qu’on leur ait dit de quitter la zone. « Une famille a expliqué avoir mangé du pain et des épinards pendant 25 jours avant de pouvoir finalement quitter leur foyer en quête de sécurité. Les déplacés ont évoqué des pénuries de nourriture et de médicaments comme étant les problèmes majeurs auxquels sont confrontés ceux qui restent bloqués dans la zone de conflit », a dit M. Redmond.
Selon lui, de nombreuses familles ont dit avoir été transportées hors de la vallée de Swat par des camions mis à disposition par le gouvernement, qui les ont amenées au camp de Yar Hussein à Swabi ou celui de Sugar Mill à Charsadda. D’autres racontent qu’elles ont dû accomplir une partie du chemin à pied avant de prendre des bus pour atteindre des zones plus sûres et ensuite louer des habitations privées ou trouver un endroit où séjourner dans des écoles ou au sein de familles d’accueil.
Dans le nouveau camp de Sugar Mill, à Charsadda, le HCR a fourni des kits d’urgence à 850 familles, comprenant des matelas, des bâches en plastique, des batteries de cuisine, des jerrycans et des couvertures. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) s’occupe d’installer des latrines. Le HCR travaille à l’installation de l’électricité.