Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé mardi le monde à tirer les leçons de l’épidémie de grippe A(H1N1) pour mieux se préparer à l’avenir, alors que plus de 1.100 cas d’infection par le virus A(H1N1) ont été pour l’instant notifiés par 21 pays.
monde interconnecté et réponse globale
« L’épidémie est un nouveau rappel que nous vivons dans un monde interconnecté. Une menace contre un pays est une menace contre tous, nécessitant une réponse globale », a déclaré M. Ban lors de sa conférence de presse mensuelle au siège des Nations Unies à New York. « Quelle que soit la future trajectoire de l’épidémie actuelle, et ses conséquences ont heureusement été relativement bénignes pour l’instant, nous avons appris des choses », a-t-il ajouté.
Selon lui, la leçon de cette crise sanitaire mondiale est la nécessité d’une solidarité globale.
une première étape bénigne
« Je vais demander aux gouvernements dans les semaines à venir de se mettre d’accord pour partager des échantillons de virus et des informations sur les épidémies », a-t-il dit. Il souhaite également que des mécanismes financiers sur le long terme soient établis pour aider les pays pauvres à construire leurs défenses face aux menaces sanitaires mondiales. Il veut également que les gouvernements octroient à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) toutes les ressources nécessaires à l’avenir pour affronter ce genre d’épidémies. Il veut enfin que les gouvernements annulent les restrictions en matière de commerce et de voyage à moins de preuves scientifiques claires que cela s’avère nécessaire.
Le Secrétaire général a appelé à rester vigilant face à l’épidémie de grippe A(H1N1) actuelle, appelée aussi « grippe porcine ». « Comme de précédentes pandémies au 20ème siècle l’ont montré, la situation peut se développer par étapes, et ce qui commence par une étape bénigne pourrait l’être moins à l’étape suivante », a-t-il prévenu.