Dans un discours prononcé lundi à Quebec, et publié sur le site de la Fondation Jean Jaurès, l’ancien premier ministre Lionel Jospin a présenté son analysé de la crise économique lors d’un discours prononcé devant l’Université.
Pour le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2002, cette crise » est la première qui soit véritablement mondiale ».
En effet, explique Lionel Jospin « depuis les années Trente, voire depuis les chocs pétroliers des années soixante-dix, le nombre des grands acteurs économiques s’est accru et l’unification du globe par la communication et les marchés fait qu’aucune zone de la planète n’est épargnée par la tempête. »
Lionel Jospin s’est ensuite appliqué à expliquer la crise. Pour l’ancien professeur d’économie les raisons sont de plusieurs ordres : endettement, dérégulation, déséquilibre, conséquences « d’une logique folle ».
Quand au G20 de Londres, si Lionel Jospin estime que des avancées ont été réalisées, l’ancien premier ministre explique qu’elle sont insuffisantes. Notamment en ce qui concerne les paradis fiscaux, les fonds spéculatifs et la supervision/contrôle du système financier.
Pour le premier ministre de Jacques Chirac, ce G20 a fait des impasses qui pourraient se « révéler dramatiques » : l’hypertrophie de la sphère financière, la question de la monnaie et de l’instabilité des taux de change et le partage de la valeur ajoutée entre salaires et profits.