Popularisé par Vincent Lindo dans le film « Wellcome » le délit d’aide au sans papiers est vivement critiqué par les associations et partis de gauche qui y voient une atteinte au principe de solidarité.
Un appel national à protestation a été lancé par un grand nombre d’associations et syndicats pour dénoncer cette infraction d’aide au séjour des étrangers irréguliers.
Des cortèges et manifestations sont organisés dans la plupart des villes de France ce mercredi 8 avril.
A Toulouse, la manifestation aura lieu mercredi dès 17h30 devant le Palais de Justice Place du Salin.
La députée socialiste de Toulouse Catherine Lemorton a d’ores et déjà annoncé qu’elle participerait à ce rendez vous.
Et demandera à être poursuivie pour ce délit parce que, précise-t-elle « j’ai soigné des étrangers en situation irrégulière dans le cadre de sa profession de pharmacienne, et les ai véhiculé dans ma voiture ».
Faits, sans conteste, constitutifs du délit définit par l’article L622-1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, aux termes duquel : « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France sera puni d’un emprisonnement de 5 ans et d’une amende de 30 000 euros ».
A noter que cet appel a manifestations est notamment relayé par Emmaus France, le syndicat de la magistrature, le secours catholique, RESF ou la ligue des droits de l’homme.