Serpent de mer des 15 dernières années, le passage, en France, à une TVA à taux réduit de 5,5 % dans la restauration a finalement été accepté par les gouvernements membres de l’Union européenne.
Et confirmé lundi par l’Elysée.
Reste pour l’heure une échéance avant sa mise en oeuvre concrète : le vote par le Parlement.
Jusqu’à présent, seules les ventes de plats préparés à emporter bénéficiaient d’un taux de TVA à prix réduit.
Si le texte vient à être voté les restaurateurs devraient bénéficier d’un coup de pouce certain dans une période où la tendance est plutôt à « se serrer la ceinture » et rogner sur les dépenses des sorties.
Alors, mesure électoraliste ou véritable levier sur la croissance ?
La question se pose dans la mesure où les chefs d’état et de gouvernement réunis dans le conseil européen ont attendu une période de décroissance économique pour autoriser la France à appliquer le taux réduit de TVA dans la restauration.
Mais en attendant le vote de la loi finance rectificative et de son application concrète les français et les toulousains risquent d’attendre de long mois avant de pouvoir éventuellement bénéficier d’une répercussion sur les prix de leurs repas.
Sans hausse réélle du pouvoir d’achat des ménages, il n’est pas certain qu’une baisse de quelques euros, pousse les français ou les toulousains à revenir en masse dans les restaurants. Et améliore les statistique de la consommation.
Dès lors cette mesure, symbolique pour Nicolas Sarkozy tant son prédécesseur Jacques Chirac s’y était cassé les dents apparaît plus aujourd’hui comme une manoeuvre destinée à séduire un pan de l’électorat qui avait voté pour lui lors des dernières élections et s’était peu à peu éloigné.