Deuxième ville universitaire de France, Toulouse compte plusieurs centaines d’enseignants chercheurs. Une large majorité ont décidé de protester contre la réforme Pécresse du nom de la ministre de l’enseignement supérieur. Ils manifesteront jeudi après midi sur la place du Capitole. Les raisons de la grogne sont nombreuses.
Et tiennent à la fois à des questions de forme et de fond.
Sur la forme, la violente sortie du président Sarkozy a fortement déplu aux chercheurs accusés par le chef de l’Etat d’être, moins efficace que leurs homologues britanniques.
Une « réalité désagréable » mal passée dans une communauté universitaire déjà échaudée par les mesures prises, à la hussarde par la ministre de l’enseignement supérieur, lors de la réorganisation du CNRS.
Deuxième raison du mécontentement : les baisses de crédits alloués à la recherche.
Troisième critique formulée par la communauté scientifique : la réforme des statuts. Sont notamment dans le collimateur : « le projet de « Doctorant Contractuel des Etablissements Publics » » qui, pour les universitaires « risquant de mettre fin aux « étudiants-chercheurs » et remettant en cause la formation par la recherche. »
Mouvement national qui touche la plupart des Universités française, cette grève, largement suivie dans les Ecoles et dans les 3 Universités toulousaines est notamment soutenue par le président de l’Université Paul Sabatier Toulouse 3.