Crispations autour de l’augmentation de 300% des droits de douanes américains sur le Roquefort. Des élus aveyronnais accompagnés du président de la région midi pyrénées Martin Malvy et du leader altermondialiste José Bové, se sont rendus mercredi à l’ambassade des Etats Unis à Paris pour plaider la cause du fromage de Roquefort.
« Nous souhaitons contester ce que nous considérons être une prise en otage d’un produit parce qu’il est emblématique », a déclaré Martin Malvy.
« Nous sommes aussi là pour dire qu’il faut rebâtir les relations internationales autrement et sortir du schéma sanction-répression », a ajouté le président de Région estimant que cette décision servait surtout à faire pression pour que l’Union Européenne accepte l’entrée sur son marché du bœuf américain. »
La délégation, sans José Bové interdit de séjour, a ensuite offert plusieurs roquefort à l’ambassadeur.
La semaine dernière, Martin Malvy avait écrit au nouveau président Barack Obama pour lui demander de revenir sur l’une des dernières décisions de l’administration Bush.
Devant la représentation nationale, le ministre de l’agriculture Michel Barnier a quant à lui affirmé mardi que la France et l’Union européenne allaient déposer plainte devant l’Organisation Mondiale du Commerce sur ce sujet.