Le maire de Toulouse Pierre Cohen, le président du Conseil régional Midi Pyrénées, Martin Malvy et celui du Conseil général Pierre Izard ont vivement réagi à l’annonce de la création par le gouvernement de Nicolas Sarkozy d’un plan baptisé Aéro Fund en faveur de la filière aéronautique.
Voici dans l’intégralité la déclaration commune des 3 élus socialistes qui avaient, à plusieurs reprises ces derniers mois alertés François Fillon et Nicolas Sarkozy sur la situation dans le secteur aéronautique.
» Depuis plusieurs mois, nous réclamons la mise en place d’une structure permanente d’observation des situations industrielles et d’orientation des politiques à mettre en œuvre pour conforter les entreprises et l’emploi aéronautique.
Nous nous sommes adressés au Premier Ministre puis au Président de la République. Les succès commerciaux remportés par Airbus et dont nous nous félicitons ne doivent en effet pas dissimuler la réalité dans un contexte particulièrement défavorable en termes de rapport des changes. Le risque auquel beaucoup pensent nous amènerait à dresser le constat, dans les mois qui viennent, d’un secteur aéronautique bien portant – pour ce qui est de la vente des avions – mais malade en terme d’activité et donc d’emploi sur le territoire national pour cause de délocalisations vers les pays à bas coût ou hors zone euro.
Le Premier Ministre, en nous annonçant la venue aujourd’hui à Toulouse de Messieurs BUSSEREAU, CHATEL et GALLOIS pour signer le protocole national Aero Fund 2 ne répond pas à notre demande.
La Région participait financièrement à Aéro Fund 1, elle le fera très certainement avec les autres régions aéronautiques pour ce nouveau fonds d’investissement dont nous nous étions entretenus avec M. GALLOIS le 1er avril 2008 au siège d’EADS à Paris.
Il n’y a donc là rien de nouveau, si ce n’est la confirmation d’un projet annoncé depuis des mois.
Par contre, outre le fait qu’il sera insuffisant dans son montant comme l’a montré l’impossibilité de la recapitalisation de Latécoère à hauteur de ce qui était nécessaire, il ne constitue pas une réponse aux problèmes posés à la filière et notamment aux PME dont le Premier Ministre reconnaît lui-même qu’elles n’ont que peu sollicité le fonds créé par son prédécesseur.
Or, c’est précisément sur la base de ce constat que nous réclamons l’ouverture d’un vrai dialogue industriel auquel, pour des raisons qui nous échappent, le Gouvernement se refuse. »
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