Lors du débat sur l’offre de soins du 19 juin 2008 dans l’hémicycle face à la ministre Roselyne Bachelot, la député de Haute Garonne, Catherine Lemorton est revenue sur les franchises médicales décidées par le gouvernement et entrées en application depuis le 1er janvier 2008. La député socialiste, a d’abord rappelé que cette mesure « s’inscrit dans un plan concerté du gouvernement pour faire supporter le financement de la protection sociale par les malades ».
Ensuite pour qualifier au plus juste la réalité de cette mesure : « Injuste, inacceptable, irresponsable ».
En effet estime la député de Toulouse, « ce démantèlement du système français, cette instauration d’un modèle individualisé type anglo-saxon, cette culpabilisation des malades et des assurés sociaux ne méritent pas d’autres qualificatifs quand on connait les difficultés que notre système, et ceux qui le financent, traversent« .
« Si l’on ajoute », poursuit Catherine Lemorton, « à cela l’impossibilité d’analyser les conséquences de la mise en application de cette mesure et l’inquiétante tendance à favoriser une automédication non préparée (sauf peut-être par les grandes chaînes d’hypermarchés), on ne peut que conclure à la dangerosité de la politique menée depuis plus d’un an par le gouvernement actuel et le précédent ».
Comme Catherine Lemorton le confie, la Ministre de la Santé, n’a pas daigné répondre à la question essentielle : « combien de nos concitoyens se sont privés de soins à cause de ces franchises ? ».
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