Alors que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré lundi le virus Zika urgence de santé publique de portée mondiale, le HautCommissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a encouragé vendredi les pays d’Amérique latine concernés à abroger les lois et les politiques qui restreignent l’accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive, notamment en matière de contraception et d’avortement.
[su_dropcap style= »flat » size= »5″]M[/su_dropcap]. Zeid a également encouragé ces pays à prendre des mesures concrètes pour que les femmes disposent de l’information, du soutien et des services dont elles ont besoin pour exercer leurs droits afin de déterminer si et quand elles souhaitent être enceintes.
Grossesse et malformation
Selon la presse, face à l’épidémie du virus Zika, qui est transmis principalement par un moustique et est fortement soupçonné de provoquer des malformations congénitales comme la microcéphalie, plusieurs pays d’Amérique latine et des Caraïbes, dont la Colombie, le Salvador, l’Equateur, le Brésil et la Jamaïque, ont recommandé aux femmes d’éviter de se trouver enceintes, suscitant des critiques.
« De toute évidence, la gestion de la propagation de Zika est un défi majeur pour les gouvernements d’Amérique latine », a déclaré M. Zeid dans un communiqué de presse. « Cependant, le conseil donné aux femmes par certains gouvernements de ne pas se retrouver enceintes, ne tient pas compte du fait que de nombreuses femmes et jeunes filles ne peuvent tout simplement pas exercer un contrôle sur une éventuelle grossesse, en particulier dans un contexte où les violences sexuelles sont courantes ».
L’OMS a déclaré que le virus Zika constituait une urgence de santé publique de portée internationale en raison des craintes d’une association possible entre ce virus et la recrudescence de cas de microcéphalie en Amérique latine. Un lien de causalité entre Zika et microcéphalie (bébés nés avec des têtes anormalement petites) n’est toutefois pas confirmé scientifiquement.
Selon le Haut Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), les autorités doivent veiller à ce que leur action de santé publique soit conforme à leurs obligations en matière de droits humains.