Taubira, emblématique ministre de la justice des gouvernements Ayrault et Valls a démissionné. Taubira ne portera pas la réforme constitutionnelle qui prévoit une nouvelle peine pour les auteurs d’attentats. Christiane Taubira ne cautionnera pas non plus le prolongement d’un état d’urgence qui modifie le principe de séparation des pouvoirs en octroyant des pouvoirs exorbitants au pouvoir administratif au détriment du pouvoir judiciaire.
Cette démission symbolique ouvre, à un peu plus d’un an des élections présidentielles et législatives de 2017 une crise politique. Et d’importantes tensions entre le gouvernement et la gauche. Au sein même du parti socialiste rares sont les voix qui expriment aujourd’hui leur soutien au projet de réforme constitutionnelle.
A droite, le départ de Taubira équivaut à une victoire tant la ministre de la justice avait été la cible de critiques et de demandes de démission.
Le remplacement de Taubira par Urvoas prémices d’un remaniement ministériel de plus grande ampleur ? De nombreux observateurs l’écrivent et font notamment état de l’arrivée de nouveaux ministres PRG au gouvernement … mais pour l’heure ces bruits ne sont que des rumeurs non confirmées.