Parvis « Saint Jean-Paul II » : stop à l’instrumentalisation de la Laïcité ! Par Jean-Michel Lattes 1er adjoint au Maire, en charge des dénominations de voies
François Briançon, dans son dernier communiqué, attaque notre décision de nommer le parvis de la basilique Saint Sernin, « Saint Jean-Paul II » en la qualifiant « d’inopportune ».
Nous pensons au contraire qu’elle est justement encore plus opportune dans le contexte actuel. Nous ne souhaitons pas honorer l’homme d’Eglise mais la figure historique, l’homme d’Etat qu’a été le Pape Jean-Paul II.
la Ville de Paris, conduite par une majorité de gauche derrière Bertrand Delanoë, a transformé le parvis « Notre Dame » en parvis « Notre-Dame Jean-Paul II ».
Nous rappelons au conseiller municipal d’Opposition le rôle éminent qu’a eu le Pape dans la chute des régimes communistes dans les années 1980, au service de la paix et du dialogue interreligieux. Il a été le premier à prendre des positions courageuses, parfois controversées au sein même de l’Eglise, en direction des autres religions.
Nous lui rappelons enfin qu’en 2006, la Ville de Paris, conduite par une majorité de gauche derrière Bertrand Delanoë, a transformé le parvis « Notre Dame » en parvis « Notre-Dame Jean-Paul II ».
Il ferait bien de relire quelques extraits des prises de parole de Bertrand Delanoë en 2006 au Conseil de Paris : « Jean-Paul II représente une spiritualité considérable. […] Au moment où certains ont voulu donner un sens religieux aux guerres, la prise de position de Jean-Paul II, au nom de l’Église catholique, a constitué un rempart […]. Il a joué un rôle décisif dans le dialogue vis-à-vis des religions, et notamment vis-à-vis de la religion juive. »
Enfin, sur la conception de la laïcité, qui est chère à nous tous, je lui propose de méditer cet autre extrait de la prise de parole de Bertrand Delanoë : « Notre laïcité se constitue, selon moi, de l’apport de personnalités différentes, de convictions différentes. Et si vous êtes opposés à ce que […] coexistent à travers des noms de rues ou de places, des personnalités aux convictions, aux parcours et aux histoires différentes, alors votre conception de la laïcité diffère de la mienne. »