Le nombre de décès dus au paludisme a considérablement diminué depuis 2000 et le nombre de cas est également en recul constant, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié mardi.
L’étude, intitulée « Rapport sur le paludisme dans le monde 2014 », précise qu’entre 2000 et 2013, le taux de mortalité palustre a diminué de 47% dans le monde et de 54% dans la Région africaine de l’OMS -l’;une des six régions de l’organisation, où surviennent près de 90% des décès par paludisme.
Cette nouvelle analyse de la situation en Afrique subsaharienne révèle que malgré une augmentation de la population de 43%, le nombre de personnes infectées est tombé de 173 millions en 2000 à 128 millions en 2013.
« Nous pouvons gagner la lutte contre le paludisme », a déclaré dans un communiqué de presse faisant suite à la publication du rapport la Directrice générale de l’OMS, Dr. Margaret Chan. « Nous disposons d’outils efficaces et nos stratégies fonctionnent. Mais il nous faut encore parvenir à faire bénéficier beaucoup plus de personnes de ces outils si nous voulons pérenniser ces acquis ».
Selon le rapport, en 2013, près de la moitié des personnes exposées au paludisme en Afrique subsaharienne avaient accès à une moustiquaire imprégnée d’insecticide, contre seulement 3% en 2004, soit une nette hausse. L’accès à des tests fiables de diagnostic du paludisme et à un traitement efficace s’est également nettement amélioré.
Au niveau mondial, un nombre croissant de pays progressent vers l’élimination du paludisme et de nombreux groupes régionaux se fixent des cibles ambitieuses, la plus récente étant une déclaration du Sommet d’Asie orientale visant à éliminer le paludisme de la Région Asie-Pacifique d’ici 2030.
Ainsi, en 2013, pour la première fois, deux pays ont notifié l’absence de cas autochtones (Azerbaïdjan et Sri Lanka) et 11 pays sont parvenus à maintenir cette absence de cas (Argentine, Arménie, Egypte, Géorgie, Irak, Kirghizistan, Maroc, Oman, Ouzbékistan, Paraguay et Turkménistan). Quatre autres pays ont signalé moins de 10 cas locaux par an (Algérie, Cabo Verde, Costa Rica et El Salvador).