L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a signalé mardi des signes encourageants concernant l’évolution de l’épidémie d’Ebola au Nigéria et en Guinée, deux des quatre pays d’Afrique de l’Ouest frappés par cette épidémie. Le Libéria est « source d’inquiétude ».
« Au Nigéria, seule une chaîne de transmission a été identifiée, un homme libérien-américain qui a voyagé du Libéria au Nigéria et a infecté d’autres personnes sur son chemin. Plusieurs mesures prises par les autorités du Nigéria montrent des effets prometteurs », a expliqué une porte-parole de l’OMS, Fadela Chaib, lors d’un point de presse à Genève.
En ce qui concerne la Guinée, il s’agit du premier pays affecté par la maladie et par conséquent il a développé une certaine expérience pour contenir l’épidémie, a-t-elle ajouté.
En revanche, la situation à Monrovia, la capitale du Libéria, est source d’inquiétude pour l’OMS alors que plusieurs cliniques ont été fermées, a dit Mme Chaib. Le Libéria compte 834 cas d’Ebola, dont 466 morts.
Entre le 14 et le 16 août, 113 nouveaux cas d’Ebola et 84 décès ont été signalés par la Guinée, le Libéria, le Nigéria et la Sierra Leone. Le nombre total de cas d’Ebola atteint désormais 2.240, dont 1.229 décès.
« Les gouvernements ont mis en place des zones de quarantaine dans les endroits de forte transmission, notamment dans les villes durement touchées telles que Guékédou, en Guinée, Kenema et Kailahun, en Sierra Leone, et Foya, au Libéria », a souligné la porte-parole de l’OMS. « Cela a empêché les personnes vivant dans ces zones de se rendre dans d’autres régions du pays et d’augmenter le risque de transmission d’Ebola ».
Mais cette restriction de mouvement a un impact sur la sécurité alimentaire : les prix augmentent sur les marchés, les personnes les plus pauvres ont du mal à s’approvisionner, certaines ne peuvent aller cultiver leurs champs, l’accès aux intrants agricoles est aussi perturbé ainsi que toute l’activité économique. L’OMS travaille avec le Programme alimentaire mondial (PAM) pour faire en sorte que les gens dans les zones de quarantaine reçoivent une alimentation et une aide régulière. Environ 1 million de personnes, vivant dans ces zones, vont recevoir une assistance alimentaire en Guinée, en Sierra Leone et au Libéria, a précisé le PAM.