Dette française : alerte rouge
L’Insee vient de confirmer ce que nous craignions depuis plusieurs mois : la
dette française dépassera les 2 000 milliards d’euros cette année.
Depuis la mise sous surveillance renforcée de nos comptes publics par la
Commission de Bruxelles en début d’année, la nouvelle était en effet attendue !
Elle éclate néanmoins comme une sanction sans précédent de la politique
économique menée depuis 2012, faites de zigzag, d’endettement idéologique et de
laxisme financier.
La situation est en effet particulièrement grave :
1. Le déficit n’est pas contenu
Malgré l’augmentation massive des prélèvements obligatoires sur les
entreprises et les ménages (45 milliards en 2 ans), le déficit dépassera 4 %
en 2014, ce qui entraîne de fait une augmentation de l’endettement. Une
nouvelle fois, la France devra renégocier ses engagements auprès de la
Commission Européenne : ce sera la 3ème fois en 2 ans !
2. Les dépenses publiques continuent d’augmenter
Malgré les discours apaisants, le Gouvernement Valls multiplie les dépenses
publiques : la réalité est loin du verbe.
Depuis le début de l’année, chaque jour amène son lot de « cadeaux » non
financés : assouplissement du gel des prestations sociales sous la pression des
députés socialistes, prise en charge du différé d’indemnisation des intermittents
par l’Etat ; remise en cause de l’écotaxe ; participation au capital d’Alstom. Ce
sont plusieurs centaines de millions d’euros qui vont être ainsi dépensés sans
aucun financement prévu.
De même, le pacte de responsabilité est toujours dans l’attente de son
financement : où sont les 50 milliards de réduction des dépenses publiques
promis par Monsieur Valls pour gager le pacte ?
3. Le potentiel fiscal français s’étiole
Face à ces dépenses non financées, les recettes fiscales connaissent pour la
2ème année consécutive une baisse de rendement particulièrement
inquiétante, confirmant le bien-fondé de la formule « les hauts taux tuent
les totaux ».
Après plus de 10 milliards en moins en 2013, l’année 2014 s’annonce
sous les mêmes auspices : les moins-values fiscales seront encore plus
élevées, accentuant encore le déficit budgétaire.
Les départs des chefs d’entreprises à l’étranger et la disparition de 63 000
entreprises en 2013 se traduisent directement par une chute du potentiel
fiscal de notre pays que ne peuvent plus compenser l’augmentation des taux
d’imposition. Cela s’appelle l’appauvrissement.
Dans les mesures prises actuellement, rient ne permet d’inverser cette
spirale négative.
L’échec est cinglant : il relève de la seule responsabilité de ce
Gouvernement faible, décrédibilisé et désormais incapable d’agir.
Jérôme Dubus
Conseiller de Paris
Secrétaire national UMP en charge de la croissance et des nouvelles libertés économiques