Le procès de l’athlète Oscar Pistorius s’est ouvert lundi 3 mars à Pretoria en Afrique du Sud. Icône du sport mondial, le champion paralympique a déclaré qu’il plaidait non coupable pour l’assassinat de sa petite amie la nuit du 13 au 14 février 2013.
Sans témoin oculaire et avec pour seul description des faits la version du prévenu, c’est un procès exceptionnel qui s’est ouvert lundi 3 mars à Pretoria. Oscar Pistorius, la star paralympique, premier invalide à participer aux Jeux Olympiques avec les valides en 2012 sera bientôt fixé sur son sort. Soupçonné d’avoir assassiné sa petite amie, Reeva Steenkamp, il y a maintenant plus d’un an, le 14 février 2013, Pistorius est actuellement jugé à Pretoria.
Le principal objectif pour le procureur Gerrie Nel sera de prouver que la version du sportif n’est pas crédible. En effet, après la mort de Reeva Steenkamp, Oscar Pistorius déclarait : « elle faisait des exercices de yoga et je regardais la télévision au lit. Mes prothèses jambières étaient ôtées. Nous étions très amoureux et je ne pouvais pas être plus heureux. Je sais qu’elle ressentait la même chose. Elle m’avait donné un cadeau pour la Saint-Valentin mais demandé de ne l’ouvrir que le lendemain ». Une version que refusent de croire les enquêteurs alors que Pistorius aurait tiré quatre fois à travers la porte des toilettes de sa villa, où se trouvait le mannequin sud-africain. Beaucoup pensent que le meurtre était prémédité malgré que le sportif ait annoncé qu’il croyait à un cambrioleur.
Tour à tour emprisonné puis libéré, Oscar Pistorius sera fixé d’ici le 20 mars, date de fin du procès. Il avait été libéré sous caution l’année dernière après avoir été emprisonné quelques jours, pour meurtre. Aujourd’hui l’athlète plaide « non coupable » ce qui devra rendre le procès très compliqué. Plusieurs témoins comme des ex compagnes du sportifs seront interrogés pour parler du comportement d’Oscar Pistorius. Des voisins qui avaient entendu des cris le soir du drame seront aussi entendus, comme une centaine d’autres potentiels soutiens à la vérité.
Les enquêteurs devront répondre à plusieurs questions, parmi lesquelles l’angle de tir d’Oscar Pistorius, si la première balle a tué Reeva Steenkamp, a-t-elle pu se signaler… Ils devront aussi étudier les échanges téléphoniques entre le couple ou encore à quelle heure et sur quels sites internet aurait navigué Oscar Pistorius la nuit du meurtre.
Si la préméditation est reconnue par le procureur, Oscar Pistorius risque jusqu’à 25 ans de prison.