Le Premier ministre Jean Marc Ayrault a réalisé les derniers arbitrages pour la loi de finance pour 2014. Le texte sera soumis dans les prochaines semaines au débat devant le Parlement. Et défendu par les ministres des finances Pierre Moscovici et celui du budget Bernard Cazeneuve. Consolider la croissances, inverser la courbe du chômage, faire redémarrer l’emploi et 15 milliards d’économies : Voici les principaux points défendus par Jean Marc Ayrault dans sa déclaration du mercredi 11 septembre 2013 :
J’ai fait avec le ministre de l’Economie et des Finances et du Budget, Pierre Moscovici ainsi que Bernard Cazeneuve, une communication sur le budget de l’Etat pour 2014 et le budget de la Sécurité sociale pour 2014. Ils seront adoptés d’ici la fin du mois par le conseil des ministres. Mais il était important pour les Français de dire exactement ce que le Gouvernement veut faire. Et ce que le Gouvernement veut faire, c’est très clair, c’est très simple : c’est, au moment où il y a des indices positifs pour la croissance, de tout faire pour consolider la croissance. Le budget que nous présentons est un budget pour le redémarrage de l’emploi. C’est l’essentiel, c’est la bataille centrale. D’ici la fin de l’année, l’objectif fixé par le président de la République est d’inverser la courbe du chômage. Nous le faisons par toutes les mesures positives en faveur de l’emploi des jeunes, en faveur de l’emploi des seniors, les emplois aidés. Mais cela ne peut marcher que si
nous encourageons aussi la croissance, l’investissement et la capacité d’action des entreprises. Nous avons préparé un cadrage budgétaire le plus précis possible, le plus adapté possible au soutien à la croissance. C’est la base de notre travail. C’est un travail minutieux, qui redonne des marges aux entreprises. Pas d’augmentation du coût du travail, la baisse se poursuit. Quel est l’objectif ? Redonner des marges de manœuvre aux entreprises pour investir, pour innover, pour créer des emplois mais aussi négocier les salaires lorsque les marges s’améliorent. Et puis, si nous avons décidé de financer nos priorités – nos priorités c’est l’Education nationale -la rentrée scolaire s’est bien passée-, c’est la politique de l’emploi, je l’ai rappelé, mais c’est aussi la politique de logement, c’est la politique de l’isolation thermique, c’est la politique du soutien à l’investissement, des investissements d’avenir, et également la politique de sécurité.
Si nous arrivons à financer ces priorités sans augmenter globalement les prélèvements
obligatoires, c’est parce que nous avons entrepris et amplifié un programme d’économies sans
précédent. Dans ce budget c’est 15 milliards d’économies qui seront réalisées. C’est, je le
répète, sans précédent.
Et puis nous sauvons notre modèle social, la réforme de la politique de la famille et en même
temps la réforme des retraites pour sauver le régime par répartition. Donc c’est vraiment un
budget cohérent qui poursuit le travail qui a déjà été engagé avec un objectif, qui est un
objectif de justice et en particulier de justice fiscale.
Vous savez que nous avons écarté la CSG ; il n’y aura pas d’augmentation de la CSG, il n’y
aura pas d’augmentation supplémentaire de la TVA. Parmi les ménages qui paient l’impôt sur
le revenu, certains ont vu la feuille d’impôt qui avait augmenté, et certains ont vu aussi qu’ils
paient l’impôt sur le revenu qu’ils ne payaient pas l’année dernière. Nous avons donc décidé
une mesure très importante : c’est de réindexer ce qui avait été supprimé par le précédent
gouvernement : le calcul de l’impôt sur le revenu sur l’inflation. C’est important et en
particulier cela évitera à des personnes d’entrer dans l’impôt sur le revenu. Mais nous voulons
aller plus loin.
C’est une mesure, pour le pouvoir d’achat, qui est très importante, c’est de faire en sorte qu’il
y ait une décote qui permettra aux salaires les plus modestes, mais aussi aux retraités les plus
modestes de ne pas entrer dans l’impôt sur le revenu.
J’ajoute à cela qu’il y a d’autres mesures de justice, de pouvoir d’achat. Je pense par exemple
à l’augmentation des bourses non seulement pour chaque étudiant qui en bénéficie, mais le
nombre de bénéficiaires. Dans ce budget, il y a une priorité, je le répète : croissance, emploi.
Et il y a une priorité : c’est la justice sociale. C’est toute la philosophie de notre budget. La
bataille pour la croissance, elle doit être menée à fond, de toutes nos forces. Ne nous
dispersons pas. C’est l’essentiel de l’engagement du Gouvernement.
Donc ce budget, dans le budget de la Sécurité sociale, il y a cette même exigence : gagner la
bataille de l’emploi, pas la gagner seulement d’ici la fin de l’année, mais la gagner par la
croissance, par la compétitivité, de façon durable. C’est la priorité des Français, c’est sur cette
priorité que le gouvernement se concentre. Dans quelques instants, Pierre Moscovici et
Bernard Cazeneuve donneront tous les détails du budget en termes de dépenses, en termes de
fiscalité et aussi en termes d’économies pour rentrer plus dans les détails. Mais en tout cas
l’engagement du gouvernement, c’est avec toutes les forces vives du pays, les chefs
d’entreprise, les salariés, les collectivités territoriales, de gagner la bataille de la croissance et
de l’emploi.
Photo CC/Copyleft/Jean-Marc Ayrault à Planète PME