En visite dans le Tarn mercredi dernier pour l’inauguration de la nouvelle ligne Toulouse-Saint Sulpice sur Tarn, le ministre des transports Frédéric Cuvillier n’a pas confirmé l’agenda de lancement du projet de desserte de Toulouse par le TGV sur ligne à grande vitesse. Dans un contexte de crise économique, le doute plane sur la réalisation de la ligne à grande vitesse Bordeaux Toulouse. Une nouvelle fois, élus et politiques ont fait part de leur volonté de voir, à terme, Toulouse relié à Paris par une ligne à trés grande vitesse.
Pierre Cohen : La LGV Tours-Bordeaux-Toulouse est une priorité Suite aux propos de Frédéric Cuvillier, Ministre délégué aux Transports, sur les incertitudes liées aux financements de la LGV, Pierre Cohen tient à réaffirmer la nécessité de maintenir la réalisation de la Ligne Grande Vitesse Tours-Bordeaux-Toulouse. «Dans un contexte financier très contraint, il y a en effet nécessité à hiérarchiser les grands projets d’infrastructures de transport. La Ligne Grande Vitesse Tours-Bordeaux-Toulouse est une priorité et un investissement stratégique pour notre métropole et pour le pays lui même. La 4ème ville de France ne peut pas être tenue à l’écart du réseau européen de la grande vitesse. L’apport de financements complémentaires européens ne pourrait que conforter la mise en oeuvre dans les délais fixés de ce grand projet indispensable pour notre métropole.
Jean Luc Moudenc : Au contraire même, il n’a pris aucun engagement quant à sa réalisation, il a dit que le gouvernement allait « élaguer » dans les projets d’infrastructures, il a souligné que son financement n’était pas bouclé et n’a pas confirmé la date pourtant prévue de 2017 pour le lancement des travaux du tronçon Bordeaux – Toulouse ! Déjà, en juillet, Monsieur Jérôme CAHUZAC, Ministre du Budget, avait indiqué que des projets de TGV seraient retardés et il n’avait donné aucune assurance sur le projet qui intéresse notre territoire et notre agglomération. Je suis donc très inquiet. Plus que jamais, tous les élus doivent faire cause commune, par delà les clivages politiques, pour sauvegarder l’agenda de notre projet de LGV, et en consolider les conditions de réalisation. La desserte du Sud-Ouest est une nécessité prioritaire d’intérêt national et européen, indispensable pour notre développement économique.
Marie Deque et François Chollet Alors que les travaux sont engagés sur le tronçon Tours/Bordeaux et que le tracé du tronçon Bordeaux/Toulouse a été arrêté, de récentes déclarations gouvernementales ont suscité de légitimes inquiétudes quant au prolongement de la LGV jusqu’à Toulouse. Nul n’ignore l’impératif de redressement des comptes publics ni ne conteste la nécessité de prioriser les projets de lignes à grande vitesse (au nombre de 14) inscrits au schéma national des infrastructures de transport à partir des critères objectifs proposés par la Cour des Comptes (rentabilité, intérêt environnemental). Cependant, renoncer à un projet qui mettra enfin la 4e ville de France à 3h15 de Paris et dont la rentabilité est indiscutable, ou repousser sa réalisation au-delà de 2020 ferait subir à notre Métropole un très grave préjudice en termes de développement, d’accessibilité et d’attractivité. Cette perspective est, pour le groupe Toulouse Métropole d’Europe, inacceptable. C’est pourquoi nous demandons au Gouvernement, à l’occasion du débat national sur les transports qui va s’ouvrir prochainement, de considérer la LGV Tours/Toulouse dans son ensemble, d’en confirmer le caractère prioritaire et d’affirmer clairement son attachement au respect du calendrier de réalisation de la LGV Bordeaux/Toulouse. C’est le sens du courrier que nous avons récemment adressé au ministre délégué aux Transports.
Photo CC/OTRS/Aliesperet