Ce devait être un exemple de « transparence démocratique » et devait, selon les termes même du projet Open Data du Grand Toulouse faire émerger « une opportunité économique« . Quelques mois après son lancement, force est de constater que le portail Open Data du Grand Toulouse est au point mort. Malgré les déclarations d’intentions, et un rappel à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, peu de données sont disponibles sur l’open data. Pis encore les données décloisonnées ne présentent que peu d’intérêt. Les données majeures comme les grandes masses financières, ou les contrats publics signés par le Grand Toulouse restent opaques.
Depuis l’ouverture du site, seules 31 données ont été libérées. De la moins intéressante comme la liste des sanisettes publiques. Jusqu’à la plus improbable : la liste des mairies annexes. Bref des informations maintes fois connues. Seules deux ou trois données sortent effectivement du lot : « l’Altimétrie des voies » ou « les parcellaires de 1830 ». Quel intérêt pour la démocratie ?
Sur Twitter, des aficionados de l’internet libre se sont récemment émus d’un projet piloté au frein à main. Et force est de constater que l’Open Data du Grand Toulouse est encore très loin des objectifs pourtant affichés sur le site « l’ouverture des données va créer entre les collectivités et les citoyens une relation nouvelle, qu’il s’agit d’une opportunité économique pour le tissu très riche en entreprises innovantes de Toulouse et de son agglomération ».
Photo CC/Anja Jentzsch : Carte des bases de données ouvertes du projet Linked Open Data