Le président de la République était mardi à Toulouse, pour les 50e anniversaire du CNES. Nicolas Sarkozy, en pré campagne pour l’élection présidentielle de 2012, a profité de ce passage à Toulouse pour prononcer un discours consacré à sa vision de la filière aéronautique et européenne. Voici son discours in extenso.
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Visite de Nicolas Sarkozy au CNES
Martin Malvy, Pierre Cohen et Pierre Izard demandent des garanties sur Gmes et sur l’avenir de la filière spatiale
«Un discours pour rien, sans aucune annonce précise. En particulier, chacun espérait que Nicolas Sarkozy annoncerait le sauvetage du programme européen de Surveillance Globale pour l’Environnement et la Sécurité, (GMES). Son silence sur ce point aussi est de mauvaise augure. Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne, que nous avions saisi courant octobre, vient de nous confirmer qu’il le renvoyait aux décisions des Etats. Or ce programme est essentiel pour les laboratoires et les industriels de Toulouse.
Au-delà, comment ne pas s’inquiéter du devenir de la filière spatiale, une filière qui emploie plus de 12 000 personnes dans la région toulousaine, faisant de Midi-Pyrénées le premier bassin d’emploi spatial en Europe. L’avenir des programmes spatiaux sur lesquels travaillent nos chercheurs et nos ingénieurs est chaque année remis en question, voire définitivement menacé.
Nous attendons du Président de la République, au-delà de ses belles paroles sur sa foi dans le progrès, des garanties concrètes sur l’avenir du centre spatial de Toulouse, et plus particulièrement sur le maintien de ses budgets de R & D.»
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Christine de Veyrac Député du Sud-ouest au Parlement européen – membre de l’intergroupe « Ciel et Espace »
La venue à Toulouse du Président de la République traduit toute l’importance qu’il accorde à l’industrie spatiale. Le CNES est un acteur pionnier de notre dynamisme scientifique et de notre leadership dans ce secteur.
Comme l’a rappelé le Président, les moyens que nous consacrons au spatial dans notre pays doivent être consolidés en dépit d’un discours ambiant de défiance à l’égard des sciences ; ils doivent aussi et surtout être amplifiés à l’échelle européenne dans les discussions budgétaires qui vont s’ouvrir début 2012. Il en va de l’avenir de l’excellence française dans le domaine des industries de pointe.
Vidéo Dailymotion/CNES/Elysée