En voyage à Cambridge, ville universitaire et ville des Pink Floyd, j’ai donc acheté cet album dont les « Inrockuptibles », alors publication paraissant tous les deux mois évoquait les mérites. Il faisait chaud cette année là en Angleterre et la house music avec ses synthés, et ses samples faisant danser l’Europe après les Etats Unis. 1989. La France découvrait elle, un groupe punk manouch qui cartonnait également, et à juste titre, en Grande Bretagne, les Negresses Vertes. Les Stone Roses donc. Enième groupe de Manchester, ville des Smith, de New Order, des Buzzcocks ou de Joy Division. Soit.
Première écoute et premier choc. « I wanna be adored » morceau d’ouverture d’anthologie, avec basse d’outre tombe -effectivement- nargue et guitare vibrante et sur le tout une voix manifestement incompatible avec la musique. Et puis le reste de l’album : brillant, puissant, à la fois dansant et intime. Bref un choc, jamais démenti depuis lors. 1989, second summer of love comme l’écrivirent ensuite nombre de chroniqueurs. IL faisait beau et chaud à Cambridge et il régnait en cette année 1989, des airs de 1969. L’XTC avait remplacé le LSD. La house music avait remplacé la musique psychédélique. Mais comme une boucle de l’histoire, un pied de nez, 4 garçons arrogants, n’ayant pour seul message que leur musique, inspirés des Byrds ou de Love allaient foutre un sacré coup de pied dans la fourmilière Pop de l’époque. Les Stone Roses. Leur succés fut immédiat ou presque en Angleterre avant d’essaimer partout en Europe puis dans le Monde. Avant. Et bien avant un long, très long silence.
Un album plus tard, Ian Brown ne sait toujours pas chanter, mais John Squire reste l’un des plus grand guitariste rock de l’histoire. Mani et Reni d’excellents musiciens. Trop brillants pour une nouvelle réformation ? Produit par John Leckie, ce qui a son importance, le premier album éponyme reste l’un des classiques de la pop britannique. A juste titre.
le meilleur guitariste, le meilleur bassiste et le meilleur batteur ?