« C’est devenu une habitude », s’est exclamé Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées à la lecture des déclarations du président de la République concernant les platanes du Canal du Midi. « Je suis très attaché au Canal. Nous avons signé deux conventions avec VNF et l’État. L’une est interrégionale, l’autre est strictement midi-pyrénéenne. Celle-ci porte sur 39 M€ répartis entre l’État, VNF, la Région Midi-Pyrénées et les collectivités locales riveraines sur une durée de 5 ans et pour des travaux de mise en valeur.
Mais quand, pour les platanes, le président de la République déclare qu’il est prêt à s’associer aux collectivités locales, il inverse purement et simplement les rôles. Le Canal du Midi est propriété de l’État. C’est donc l’État qui en a la responsabilité et c’est de Voies Navigables de France, établissement public placé sous l’autorité exclusive de l’État, que dépendent les propositions et les solutions.
Nous n’allons pas nous disputer autour de l’un des sites les plus prestigieux et qui doit être préservé, inscrit au patrimoine de l’Humanité, a poursuivi Martin Malvy. Mais ce sont les collectivités locales, qui – si elles en ont les moyens – s’associeront à l’État et non l’inverse. Il est urgent qu’il propose un plan de préservation et de sauvetage des abords somptueux du Canal du Midi. Et qu’il dise à quelle hauteur il situe sa prise de responsabilités ».