L’ancien maire de Toulouse et désormais patron de l’UMP dans le département de Haute Garonne a décidé d’attendre le lendemain des commémorations du 10 mai pour lancer une attaque contre la municipalité socialiste dirigée par Pierre Cohen. Au delà de ses habituelles critiques « d’immobilisme », Moudenc choisit désormais de pointer les « gaspillages » de la gestion municipale.
« L’Opposition ne sait pas tout, loin de là ! Toutefois, nous n’avons pas manqué d’en relever quelques uns, de même que des dépenses qui nous paraissent contestables » indiquait mercredi Jean Luc Moudenc sur son blog.
« Au chapitre de l’argent gaspillé, on peut ranger : les frais de l’inauguration ratée de la ligne de tramway T1 le 27 novembre 2010, soit 250.000 euros de communication et de petits fours ; les lutins de Noël, qui reviennent chaque année pour 300.000 euros chaque fois (soit près d’un million d’euros depuis 2008) ; les indemnités versées aux 3 équipes d’urbanistes mises à l’écart après quelles aient achevé leurs travaux sur la rue Alsace-Lorraine et l’aménagement du centre-ville, soit 240.000 euros ; les 11.000 repas fabriqués pour les petits écoliers par les cuisines centrales de la Ville et jetés à la poubelle pour cause de grève sur la réforme des retraites fin 2010, pour une somme dont nous n’avons pas l’évaluation » précise aujourd’hui l’ancien adjoint de Philippe Douste Blazy.
« D’autres dépenses ont été engagées alors que leur utilité pour les Toulousains s’avère fort contestable » indique encore Moudenc. « Dans cette catégorie, on peut évoquer l’acquisition du château de la Reynerie, dont la configuration très contrainte des pièces, petites et peu nombreuses, interdit pratiquement toute reconversion en lieu culturel vivant, une dépense de 966.000 euros ; le festival « la Novela » qui, on le sait, draine très peu de public alors qu’il coûte annuellement 1 million d’euros ; l’envol des dépenses de fonctionnement de Tisséo, qui ne sont pas maitrisées, qui se sont considérablement alourdies et dont nous n’avons pas le chiffre ; la petite ligne G du tramway entre Arènes et Palais de justice-Jules Guesde qui va servir à peu de monde mais coutera entre 115 et 215 millions d’euros en dépense d’investissement pour être construite, puis 8 à 10 millions par an de déficit de fonctionnement, etc » poursuit l’ancien maire UMP de Toulouse.
« Enfin, un cas à part doit être signalé, celui de l’aire d’accueil des familles gitanes dont un membre est hospitalisé à Purpan. En chantier au moment des élections municipales, mon successeur a laissé s’achever les travaux pour ensuite décider que cet équipement n’était pas assez bien ; cette aire est donc toute neuve, prête depuis l’été 2008, mais fermée et non utilisée après avoir coûté 860.000 euros ! »
« Parmi ces dépenses, les Toulousains se rendent compte de certaines d’entre elles mais n’en voient pas d’autres. A l’heure du bilan de mi-mandat, comme la municipalité ne va pas les mettre en avant, il est du devoir de l’Opposition municipale de les rappeler ou de les porter à la connaissance de tous » a conclu Jean Luc Moudenc.
Photo Guillaume Paumier / Wikimedia Commons, CC-by-3.0 : Jean Luc Moudenc pendant la campagne municipale