L’ancien président de la République Jacques Chirac renvoyé en correctionnel pour l’affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris à annoncé qu’il sera présent à son procès selon une interview accordée le 4 novembre à Jean-Pierre Elkabbach au micro d’ Europe 1.
La juge d’instruction Xavière Simeoni a ordonné le 30 octobre le renvoi en correctionnel de Jacques Chirac. Discret jusque là, l’ancien chef de l’État s’est prononcé mercredi sur l’antenne d’Europe 1. Dans une interview qui sera diffusée jeudi matin et dont on a pu découvrir les extraits, Jacques Chirac se dit prêt à se présenter en personne au tribunal lors de son procès. « J’irai tout naturellement, comme tout citoyen a le devoir de le faire, m’expliquer devant le tribunal et ceci (…) avec sérénité et détermination car je n’ai rien à me reprocher » a assuré l’ancien président de la République.
Un ancien président en correctionnel
Les faits qui lui sont reprochés, des emplois fictifs à la mairie de Paris du temps où il était maire. Au total 21 emplois payés par la mairie entre 1992 et 1995, des doutes sur des agents, chargés de missions qui selon la juge ont été recruté dans le but d’asseoir l’influence politique de Jacques Chirac. Elle ajoute que ces recrutements étaient censés « servir à plus ou moins long terme ses propres intérêts et ambitions, ou ceux de son propre parti, sur le plan national, voire sur le plan local, à Paris comme en Corrèze, et ce, sans bénéfice pour la communauté des Parisiens, tout en portant atteinte aux intérêts financiers de la ville »(AFP)
Les charges requis contre lui sont détournements de fonds publics et abus de confiance, mais l’ancien président n’entend pas se laisser accuser. Dans cette même interview il conteste fortement l’analyse de la juge d’instruction souhaitant s’exprimer au plus vite pour tourner cette page.
Jacques Chirac, 76 ans a été maire de Paris de 1977 à 1995 avant d’être élu Président de la République de 1995 à 2007. Ce procès est une première pour un ancien président de la République.
En ces moment les procès n’épargnent pas les personnalités de la droite française. Après Dominique de Villepin ou encore Charles Pasqua, Jacques Chirac devra à son tour répondre aux accusations dont il fait l’objet.
Dorothée.Ropivia