Remontés comme des pendules les enseignants ont manifesté en masse aujourd’hui dans les rues de Toulouse pour protester contre la politique du Ministre de l’éducation Xavier Darcos.
Ils étaient 8 à 9000 à s’être donnés rendez vous place Arnaud Bernard cette après midi. Majoritairement des enseignants et des élèves des IUFM – Institut Universitaire de Formation des Maîtres- pour protester contre la politique menée par le gouvernement et le ministre de l’Education Xavier Darcos.
Quelques élus en écharpes tricolores, des lycéens et des étudiants avaient eux aussi décidé de manifester.
Un mouvement de grève particulièrement suivi à Toulouse. Au lycée Toulouse Lautrec plus de 60% des enseignants avaient ainsi décidé de débrayer jeudi.
professeur dans ce lycée, et syndiqué au SNES Patrice explique qu’il est là pour la « défense de l’éducation nationale contre la saignée du Gouvernement », qui de « la maternelle à la recherche, applique un destruction ordonnée de tout le système ».
Les nombreuses banderoles exposées dans le cortège expriment le même raz le bol. Florilège « parent révolté » ; et si on enseignait l’ignorance » « Un enseignant de Rased supprimé c’est 10 école sans aide spécialisée » une banderole demande au Préfer de garder les enfants durant les grèves.
Les lycéens sont là eux aussi et confient être venu battre le pavé à la fois par solidarité et par défense de leur conditions d’études : « supprimer un professeur c’est plus d’élève dans une classe donc des conditions plus difficiles et moins de réussite. » Ils sont prêts à poursuivre le mouvement concluent ils.
Du milieu enseignant, les élèves des IUFM et les RASED, ces fameux intervenants des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté sont les plus remontés contre la politique du gouvernement. Les RASED sont l’objet de coupes sombres dans leurs effectifs expliquent Gina et Chantal. Ce sont des milliers de postes qui devraient être supprimés dans les prochaines années précisent elles. Elles protestent également contre la réforme de l’école maternelle et primaire qui explique t elles doivent aboutir à la privatisation de l’éducation avec la mise en place de jardins d’accueil payants en crèche ou l’institution de véritables conseils d’administrations dirigés par des administratifs avec des parents ou enseignants minoritaires.
La colère est là, très perceptible.
Et déjà, l’assemblée générale des personnels de l’Education Nationale a d’ores et déjà prévu une nouvelle journée de grève et manifestation le jeudi 27 novembre.