Accompagné d’un public nombreux, le chef d’orchestre Tugan Sokhiev était présent parmi les spectateurs du Conseil municipal du vendredi 20 juin 2008. Sur la centaine de sujets discutés dans l’ordre du jour, une délibération le concernait au premier chef : la débat sur la transformation du statut de l’Orchestre National du Capitole. Le passage de la gestion en régie directe à celle, plus souple, et pouvant faire intervenir d’autres collectivités, de l’Etablissement Public à Caractère Culturel EPCC. Il s’agit selon les termes même de Pierre Cohen de « la nécessite de penser un certain nombre d’institutions culturelles de manière plus collective ».
Tugan Sokhiev applaudi par le Conseil municipal
S’agissant du prestigieux orchestre du Capitole, le débat n’a pas soulevé les passions mais au contraire un espèce de consensus sur la nécessité de faire au mieux pour le prestige de cette institution musicale toulousaine reconnue dans toute l’Europe.
A la fin du débat sur le sujet, Tugan Sokhiev a quitté la salle sous les applaudissements nourris de l’ensemble du conseil municipal.
Les échanges se sont vivement durcis lors de la discussion du nouveau Règlement Intérieur du Conseil municipal.
Jean Jacques Mirassou pourrait parler pendant 5 ans sur TLT
L’ancien maire Jean Luc Moudenc a, à ce sujet, accusé le majorité menée par Pierre Cohen de « faire reculer la démocratie à Toulouse ». Parmi les griefs invoqués par le leader UMP de l’opposition : les délais de dépôt ds voeux. Mais aussi, et surtout, le temps de parole accordés à l’opposition dans les médias et émissions pilotés par la mairie de Toulouse. Jean Luc Moudenc a notamment pointé du doigt l’espace réservé au groupe d’opposition dans la publication de Capitole Infos.
Dans un climat houleux et orageux, François Briançon, adjoint en charge des sports a, le premier répondu.
Il a d’abord tenu à souligner que la nouvelle majorité dialoguait avec les toulousains. Puis, François Briançon a accusé l’ancien maire d »être un peu gonflé » de proférer des telles critiques. Ce proche de Pierre Cohen et président du groupe socialiste municipal a notamment rappelé que, et lorsque Jean Luc Moudenc était maire, certaines commission ne se réunissaient jamais. Et d’autre part que les moyens mis à la disposition par la nouvelle municipalité au groupe d’opposition avaient été accrus.
Enfonçant le clou, Jean Jacques Mirassou élu socialiste au Conseil municipal depuis plus de 15 ans, a lui aussi fait feu de tout bois contre Jean Luc Moudenc. Le vice président socialiste du Conseil général a notamment accusé l’ancien maire UMP de Toulouse « d’avoir une vision microscopique du présent et du passé ».
Le soucis constant du débat et de la pluralité
L’aspirant sénateur Mirassou a ensuite évoqué les lacunes du débat démocratique de l’époque Douste-Blazy Moudenc : temps de parole égal à néant dans l’émission face au maire de TLT, série de délibérations fastidieuses et débats noyés dans la masse des ordres du jour pléthore.
Enfin, et pour ramener la sérénité dans la salle du conseil municipal, Pierre Cohen a tenu à clore la discussion sur le vote du nouveau règlement intérieur. Le nouveau maire de Toulouse a fait part de « son soucis constant du débat ». Pierre Cohen a poursuivi en rappelant que pour lui, « le pluriel -politique- n’était pas un simple gadget de communication mais une réalité constante » ou « une moyen d’instrumentaliser la parole » a t il poursuivi.
A LIRE : le Dossier politique de Toulouse7.com
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